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La biotech lilloise a vu sa trésorerie bondir à 129,5 M€ au 31 mars 2025, contre 81,8 M€ fin 2024, grâce à un financement en royalties conclu avec le fonds américain HCRx. Cette opération, assortie d’un versement initial de 130 M€, prolonge l’horizon de trésorerie au-delà de 2027, apportant un confort inédit à l’entreprise.
Côté revenus, Genfit a enregistré 2,8 M€ au premier trimestre, contre 1,1 M€ un an plus tôt, essentiellement via les royalties perçues d’Ipsen sur les ventes d’Iqirvo. Ce traitement contre la cholangite biliaire primitive, approuvé par la FDA en juin 2024, représente aujourd’hui la principale source de revenus. Commercialisé à un prix public élevé aux États-Unis, Iqirvo pourrait générer jusqu’à 20 % de royalties pour Genfit.
Sur le plan boursier, le titre reste faiblement liquide et attire une communauté d’investisseurs assez restreinte. Certains saluent la solidité financière retrouvée, d’autres pointent un manque de communication et l’absence de nouveaux projets visibles. Le PER élevé (plus de 100×) traduit des attentes ambitieuses qui pourraient se retourner contre la société si les ventes d’Iqirvo décevaient.
Le défi majeur de Genfit réside dans sa dépendance à ce seul produit, fruit d’un partenariat avec Ipsen, et dans l’absence de pipeline de développement crédible à court terme. La diversification des sources de revenus, l’accélération de la recherche interne et une communication plus proactive apparaissent comme des leviers essentiels pour restaurer la confiance du marché et soutenir durablement le cours.
Techniquement on surveillera avec attention le support situé à 3,25 euros qui est aujourd'hui l'ultime rempart à une nouvelle accélération baissière. Il servira de garde fou mais aussi de point d'appui pour ceux qui veulent jouer le rebond à ce stade. Pas exclu mais délicat à initier dans cette période estivale peu liquide.
Principaux défis :
Forte dépendance à Iqirvo, unique moteur de revenus.
Valorisation élevée, exposée au moindre décalage par rapport aux attentes.
Pipeline clinique limité, manque de diversification.
Communication jugée insuffisante par une partie des investisseurs.
Nécessité de démontrer une capacité à développer et commercialiser de nouveaux produits.
© www.abcbourse.com
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