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CAC 40: Epais brouillard sur les sommets
mardi 18 novembre 2025 Ă 08h30
(BFM Bourse) -Cet article, en accÚs libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursiÚre de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace PrivilÚges.
Le marchĂ© parisien a dĂ©butĂ© la semaine par une sĂ©ance bien terne, Ă l'aube de rendez-vous majeurs: les rĂ©sultats trimestriels d'NVidia mercredi, et le rapport sur l'emploi amĂ©ricain jeudi. Dans des volumes en contraction, l'indice phare parisien a clĂŽturĂ© en baisse de 0,63% Ă 8 120 points, au cĆur de sa nouvelle bande de travail latĂ©rale entre 8 000 et 8 260 points.
Rappelons qu'NVidia, ce concepteur de puces Ă trĂšs forte puissance de calcul, est devenu au fil des mois un baromĂštre Ă lui seul de la santĂ© de l'Ă©cosystĂšme IA. Une nouvelle mesure de la demande pour les services utilisant l'IA pourra donc ĂȘtre lue entre les lignes de la publication des comptes, demain. L'occasion de "tester" le marchĂ© qui s'interroge de plus en plus intensĂ©ment sur les niveaux de valorisation atteint dans l'IA.
"Les marchĂ©s commencent nĂ©anmoins Ă opĂ©rer une distinction nette entre les acteurs gĂ©nĂ©rateurs de cash (comme Alphabet ou Amazon) et ceux qui, au contraire, en consomment massivement (comme Oracle ou CoreWeave), ces derniers Ă©tant lourdement sanctionnĂ©s. Symbole de cette dĂ©fiance, le CDS dâOracle a par exemple triplĂ© depuis ses points bas de lâĂ©tĂ©", remarque Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion.
"Autre secteur oĂč la pression monte, indirectement liĂ© Ă celui de lâIA : celui de lâĂ©nergie. La croissance exponentielle des data-centers pousse dĂ©sormais la demande dâĂ©lectricitĂ© Ă des niveaux inĂ©dits. Alors quâils reprĂ©sentent aujourdâhui environ 4 % de la consommation totale dâĂ©lectricitĂ© aux Ătats-Unis, cette part pourrait dĂ©passer 10 % dâici 2028, selon le DĂ©partement de lâĂnergie. Les producteurs dâĂ©lectricitĂ©, tout comme les gĂ©ants de la tech, se trouvent ainsi engagĂ©s dans une vĂ©ritable course pour augmenter les capacitĂ©s, au moment mĂȘme oĂč certains Ătats frĂŽlent dĂ©jĂ la saturation."
Pour l'instant, ce que les géants de la tech ont pu "délivré" en terme de croissance de rentabilité justifie la puissance des valorisations, en termes de PER (price earning ratio), alors que s'achÚve le bal des trimestriels.
Le seul hic pour l'instant, c'est le ton de plus en plus prudents de cadres de la Fed, qui font fondre Ă vue dâĆil des probabilitĂ©s de baisse des taux fĂ©dĂ©raux Ă l'issue du FOMC du 10 dĂ©cembre. De 66% au coeur de la semaine passĂ©e, ces probabilitĂ©s sont passĂ©e Ă 44% ce lundi, selon l'outil FedWatch du CME Group. Les investisseurs devront d'ailleurs dĂ©cortiquer cette semaine de nombreux indicateurs Ă©conomiques amĂ©ricains, qui pourront ĂȘtre publiĂ©s maintenant que le "shutdown" a cessĂ© aux Ătats-Unis. Et ces publications pourront faire varier ces probabilitĂ©s significativement.
"AprÚs la résolution du 'shutdown' du gouvernement américain, les marchés font face cette semaine à un calendrier chargé de publications retardées et prévues. Mais l'événement le plus important sera sans doute la publication des résultats de Nvidia aprÚs la clÎture mercredi", résume Deutsche Bank.
Le plus important indicateur américain surviendra jeudi avec le rapport américain sur l'emploi pour le mois de septembre. Une publication qui sortira avec 48 jours de retard.
Du cÎté des valeurs,Thaless'est adjugé 1,4% tandis queDassault Aviationa grimpé de 4,6%. Les présidents Zelensky et Macron ont signé une déclaration d'intention permettant l'achat par l'Ukraine d'un maximum de 100 avions Rafale.BNP Paribasreculé de 0,8% alors que Deutsche Bank a abaissé son conseil à "acheter" contre "conserver" précédemment.
De l'autre cÎté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de lundi dans le rouge, sur la défensive avant des rendez-vous importants, à l'image du Dow Jones (-1,18%) et du Nasdaq Composite (-0,84%). Le S&P500, baromÚtre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 0,93% à 6 672 points.
Un point sur les autres classes d'actifs Ă risque: vers 08h00 ce matin
>Sur le marché des changes la monnaie unique se traitait à un niveau proche des1,1600$.
>Le baril deWTI, l'un des baromÚtres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de59,30$.
>LesTreasuries10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légÚrement au-dessus des4,10%.
>Quant au VIX, il valait22,38Ă la derniĂšre clĂŽture du S&P500.
Al'agenda macroéconomiquece mardi, à suivre en priorité à 12h00 les chiffres NAHB du marché résidentiel américain.
Avec 3 gaps de poursuite pour autant de séances, du 10 au 12 novembre, l'indice CAC a su amorcé une reprise "en V" sur sa moyenne mobile à 50 jours (en orange). Cette reprise a pour l'instant défini l'amplitude d'une nouvelle base de travail. Ce sont désormais les 8 260 points, testés 5 fois, qui sont sous pression. Dans l'immédiat,la base de travail reste celle des 8 000 / 8 260 points, théùtre d'une probable accumulation d'énergie.
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indiceCAC 40à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indiceCAC 40cote en dessous de la résistance à 8260.00 points.
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indiceCAC 40à court terme.
Ce scĂ©nario baissier est valable tant que lâindiceCAC 40cote en dessous de la rĂ©sistance Ă 8260.00 points.