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Wall Street 30 : L'investisseur qui avait prédit la crise des subprimes parie 1,1 milliard d...

📅 08/11/2025 à 00:00 🔗 www.abcbourse.com
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Technologie Finance

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(ABC Bourse) - L’homme qui avait prĂ©vu la crise des subprimes refait parler de lui. Michael Burry vient de miser 1,1 milliard de dollars sur la chute de deux gĂ©ants de l’intelligence artificielle, persuadĂ© que la bulle est sur le point d’éclater. Depuis son coup de maĂźtre en 2007, chaque geste de Michael Burry est scrutĂ© par Wall Street. L’investisseur amĂ©ricain, immortalisĂ© par le film « The Big Short », a cette fois misĂ© plus d’un milliard de dollars contre deux symboles de la rĂ©volution technologique actuelle :  Nvidia et Palantir . Selon les documents rĂ©glementaires publiĂ©s lundi, son fonds Scion Asset Management a acquis des « put options », ces contrats qui rapportent lorsque la valeur d’une entreprise chute. En clair, Burry parie que les deux mastodontes de l’intelligence artificielle sont surĂ©valuĂ©s, comme l’étaient les titres immobiliers avant la crise des subprimes. Un pari risquĂ© face Ă  deux gĂ©ants en pleine ascension Le pari intrigue, voire dĂ©route. Fin octobre, Nvidia est devenue la premiĂšre sociĂ©tĂ© Ă  dĂ©passer les 5 000 milliards de dollars de capitalisation boursiĂšre, tandis que Palantir annonçait une hausse de 63 % de son chiffre d’affaires sur un an. Pourtant, Burry a misĂ© 187,6 millions de dollars sur la chute de Nvidia et 912 millions sur celle de Palantir. Sur le rĂ©seau X, il a postĂ© un message Ă©nigmatique accompagnĂ© d’une photo de son personnage incarnĂ© par Christian Bale dans le film Ă  succĂšs. "Parfois, on observe des bulles. Parfois, il est possible d’agir. Parfois, la seule stratĂ©gie gagnante est de ne pas jouer", a-t-il Ă©crit lundi, avant de publier plusieurs graphiques soulignant son pessimisme sur le marchĂ© de l’IA. Lire aussi :  Goldman Sachs et Morgan Stanley redoutent une correction brutale des marchĂ©s Du cĂŽtĂ© des entreprises visĂ©es, la rĂ©action ne s’est pas fait attendre. Le patron de Palantir, Alex Karp, a rĂ©pondu sur CNBC : "Les deux entreprises qu’il vend Ă  dĂ©couvert sont celles qui gagnent le plus d’argent, ce qui est vraiment Ă©trange". Il a mĂȘme qualifiĂ© de "complĂštement fous" ceux qui parient contre sa sociĂ©tĂ©. Les premiers signes d’une "fatigue de l’IA" sur les marchĂ©s Le pari de Michael Burry intervient alors que certains investisseurs commencent Ă  douter de la soliditĂ© de l’euphorie liĂ©e Ă  l’intelligence artificielle. Mardi, le Nasdaq a chutĂ© de 1,5 % Ă  l’ouverture, et le S&P 500 a perdu prĂšs de 1 %. Pour John Plassard, responsable de la stratĂ©gie d’investissement chez CitĂ© Gestion Private Bank, un dĂ©but de "fatigue de l’IA" s’installe chez les investisseurs malgrĂ© la multiplication des mĂ©gadeals dans le secteur, comme le contrat de 38 milliards de dollars signĂ© entre OpenAI et Amazon. Ipek Ozkardeskaya, analyste senior chez Swissquote, nuance : ces alliances offrent certes "un moment de gloire" aux gĂ©ants du secteur, mais "certains sceptiques continuent Ă  froncer les sourcils, prĂ©occupĂ©s par la circularitĂ© de ces accords". D’autres voix vont plus loin. Daniel Bustamante, fondateur de Bustamante Capital Management, estime que "tous les ingrĂ©dients sont rĂ©unis pour dĂ©clencher une crise majeure : il suffit d’une Ă©tincelle pour que la situation dĂ©gĂ©nĂšre". Enfin, dans une note relayĂ©e par Fortune , la Deutsche Bank constate un "nombre croissant d’observateurs (qui) se demandent si nous ne sommes pas au bord d’une correction boursiĂšre". Un avertissement qui rĂ©sonne Ă©trangement avec la vision sombre de Michael Burry. © AbcBourse.com. Tous droits rĂ©servĂ©s Vous avez aimĂ© cet article ? Partagez-le avec vos amis avec les boutons ci-dessous.