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CAC 40: Et le 8Ăšme premier ministre d'E Macron est...
jeudi 9 octobre 2025 Ă 08h30
(BFM Bourse) -Cet article, en accÚs libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursiÚre de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace PrivilÚges.
La volatilitĂ© est toujours intense depuis le dĂ©but de la semaine, dans la foulĂ©e de l'inextricable situation politique en France. Le marchĂ© a toutefois repris quelques points mercredi, avec cette perspective en tĂȘte: mieux vaut un budget 2026, mĂȘme tronquĂ© de nombreuses Ă©conomies proposĂ©es par François Bayrou, que pas de budget du tout. Et les ultimes nĂ©gociations menĂ©es par le premier ministre dĂ©missionnaire SĂ©bastien Lecornu n'excluent pas cette hypothĂšse.
AprÚs avoir reçu les formations de la droite et du centre mardi, il s'est entretenu avec les partis de gauche mercredi. Un peu plus tÎt dans la journée, le dirigeant politique a assuré voir une "convergence" pour parvenir à un budget avant le 31 décembre, ce qui éloigne "les perspectives d'une dissolution". Il a également assuré que ses interlocuteurs s'accordaient sur le fait que le déficit public ne doit pas dépasser 5% du PIB en 2026.
Pourtant, les déclarations des différents partis politiques n'invitent pas franchement à l'optimisme. Figure emblématique du Rassemblement national, Marine Le Pen a déclaré qu'elle censurait "tout" car "la plaisanterie a assez duré". LR (Les Républicains) rejette la suspension de la réforme des retraites, une mesure qui a été suggérée par Elisabeth Borne, qui avait pourtant porté cette réforme quand elle était PremiÚre ministre. Alors que, de son, cÎté, le président du Parti socialiste, Olivier Faure veut des assurances sur la suspension d'une telle réforme.
"Si les marchĂ©s nâenvoient pas de signal dâalerte majeur, lâurgence de leur offrir une trajectoire claire en matiĂšre de finances publiques reste primordiale. Depuis un an, aucun consensus politique nâĂ©merge sur la question budgĂ©taire, et cette incertitude se traduit par une hausse continue des taux dâintĂ©rĂȘt de long terme. Ce phĂ©nomĂšne nâest pas propre Ă la France, mais lâabsence de cap crĂ©dible sur la rĂ©duction du dĂ©ficit pĂ©nalisera le pays Ă moyen et long terme", prĂ©viennent les Ă©conomistes d'Asteres, qui rappellent que "lâagence Moodyâs devrait dâailleurs le confirmer le 24 octobre en dĂ©gradant la note de la France. Lâurgence dâoffrir une trajectoire budgĂ©taire claire est rĂ©elle : il ne faut pas attendre que les marchĂ©s adressent un signal plus brutal pour rĂ©agir."
L'Elysée a confirmé hier soir, dans la foulée de l'intervention du premier ministre démissionnaire sur France 2, qu'un nouveau premier ministre serait nommé sous 48h.
Le CAC a en tous cas clÎturé à 60 points au-dessus du seuil des 8 000 points, avec l'appui des banques et du luxe. C'est hors de ces secteurs que la société qui a dominé les débats exerce, pourtant:Arcelormittala gagné 6,55% aprÚs que la Commission européenne a proposé des mesures (baisses de quotas, doublement des droits de douane) pour limiter les exportations d'acier vers l'Union européenne.
De l'autre cÎté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en ordre dispersé, la tech battant tous les records, le Nasdaq Composite gagnant 1,1%. Le Dow Jones est resté stable, tandis que le S&P500, baromÚtre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a progressé de 0,64% à 5 649 points.
Un point sur les autres classes d'actifs Ă risque: vers 08h00 ce matin
>Sur le marché des changes la monnaie unique se traitait à un niveau proche des1,1630$.
>Le baril deWTI, l'un des baromÚtres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de62,50$.
>LesTreasuries10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légÚrement au-dessus des4,13%.
>Quant au VIX, il valait16,30Ă la derniĂšre clĂŽture du S&P500.
Al'agenda macroéconomiquece jeudi, à suivre en priorité les inscriptions hebdomadaires aux allocations chÎmage, si toutefois le shutdown devait prendre fin d'ici là . Cette paralysie des services publics fédéraux non essentiels prive les salles des marchés de repÚres importants, en particulier sur l'emploi.
Alors que le CAC venait de s'affranchir une rĂ©sistance majeure, sur gap ample (02 octobre), la sĂ©ance du 06 octobre est venue changer la donne. Le gap Ă©voquĂ©, bien que ample et formĂ© de part et d'autre des 8 000 points, ne peut plus ĂȘtre qualifiĂ© de gap de rupture (breakaway gap). Ce qui remet fortement en question le scĂ©nario d'une extension haussiĂšre immĂ©diate en direction des 8 260 points.
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indiceCAC 40à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8260.00 points raviverait la tension Ă l'achat. Tandis qu'une rupture des 7940.00 points relancerait la pression vendeuse.